Quelque temps plus tard....
Messaline savait pertinament qu'elle ne pourrait accomplir la tâche qu'elle s'était incombée seule.
Pour elle et dans son coeur fletrie par la tristesse et la solitude mais endurci par la douleur tout au long de ces années, il était necessaire de trouver des compagnons d'armes qui partageraient ses mêmes ideaux.
Ils devaient, tout comme elle, être bercés par la haine profonde envers ces maudits orcs, pourvoyeurs de meutres et d'insanies. Ces mêmes dégénérésences qui putrifient notre beau monde. Au dela de ces convictions plutot chaotiques, Messaline devait être sure que ce dans quoi elle se lancerait corps et âmes serait une croisade pure et benie des Dieux.
Suivant son instinct, elle voulut se rendre sur la plus haute tour d'Aden, au lieu meme où l'humanité pouvait toucher le coeur des Divins.
Notre héroine parti donc vers la tour de l'insolence car c'est ainsi qu'elle fut nommée, affront a la toute puissance des Dieux. Aucun homme ne put jurer y etre monté car ce qui attendait le commun des mortels si pres de l'immortalité n'était en aucun cas celle la meme, mais plutot et a l'inverse un passe droit pour l'autre Royaumes.
Seuls les êtres au coeur pur, sans failles, sans peur aurait une chance infime d'entrer au dernier etage de cette tour sacrée. Ces élus devaient croire en leur foi qui devait être a toute epreuve.
Messaline se posait des miriades de questions qui restaient pour la plupart sans réponses. Elle s'inquietait sur la legitimité de ses actes, sur ce qu'elle était vraiment prete a faire pour venger ses parents et sa vie d'errance... Les Dieux allaient ils tendre l'oreille et poser leurs mains emplie de compassion sur son épaules? Où bien, finirait elle comme tout ces pauvres hommes et femmes qui tenterent l'ascenssion auparavent?
Messaline approchait de l'édifice. Au pieds, des épées, des boucliers, des armures... Tout ce dont avait besoins l'humanité se trouvait en lui... son âme était le bouclier de sa vie et le reflet de ses souhait et de ses croyances.
Les armes ne leur servaient qu'a se sentir plus l'égal des Dieux Divins car elles pouvaient tout comme eux ôter la vie.
La jeune guerrière déposa son épee, son arc pour la chasse et la targe qu'elle subtilisa lors de sa fuite du camps orcs.
Ainsi dépouillée elle pénétra au dela des immenses portes ornées de deux gargouilles qui semblaient mettre en garde contre le courroux qui s'abattrait sur ceux qui se croyaient capable de gravir les marches de l'éternel.
Refoulant ses inquiètudes au plus profond d'elle jusqu'à s'en debarrasser, Messaline se lanca dans ce qui allait être pour elle Son Ultime accomplissement...si elle reussissait son esprit et son âme s'uniraient et toutes ses questions trouveraient des lors les réponses qu'elle attendait.
Pendant des jours elle couru, ne s'arretant que pour se reposer...elle ne voyait ni le jour ni la nuit... s'avancant toujours plus haut le long des escaliers en marbre blanc.
La douleur et la fin la tenaillaient, mais Messaline gardait l'intime espoir de voir le soleil se lever sur son coeur et la lumiere eclairer ses peurs. Pour elle l'achevement de cette quête divine etait comparable a la reussite d'un test dont l'enjeu semblait dénué de sens au commun des mortels, mais qui, cependant, gagnerait toute sa signification quand devant elle se dresseront les créateurs.
Elle entendrait leur voix... De toute facon et elle le savait si elle devait mourrir ce serait en cherchant ce pour quoi elle était venu... si elle était digne elle arriverait coûte que coûte au dernier étage là où la pierre se fond avec le ciel.
A bout de force, la jeune femme monta les dernieres marches qui s'arretait face à une immense gravure.
Celle ci representait l'histoire de la tour de l'insolence et comment les Dieux punirent l'humanité pour leur avidité de pouvoir. Il n'y avait aucune porte, aucun passage.Juste cette fresque immense aux pierres saillantes. Autour d'elle, des alcoves formaient des fenêtres donnant sur l'exterieur.
Il faisait jour.
S'avancant plus pres encore, elle posa ses mains sur la base du monument, à l'endroit meme où on pouvait observer un guerriers qui combattait un démon ailé...
Un instant Messaline cru pouvoir s'emparer de l'arme de pierre... Mais sa raison lui firent penser que finalement il n'y avait ici que de la pierre et un avertissement aux aventuriers qui croyaient avoir la chance d'apercevoir l'infini.
Abbatue, las de cette allegorie en laquelle elle s'etait prise a croire, la naine tomba lourdement à genoux, la tête entre les mains elle se mit a prier. Les larmes perlèrent sur ses joues roses et frapèrent le sol poussièreux créant des ondes comme le ferait un caillou que l'on jetterait de toute ses forces sur la surface tranquile d'un lac sans fond.
Elle ne remarqua pas de suite qu'une lueur était apparue venant de la fresque... Une douce chaleur sans plus lui carressait le visage et elle cru un instant que ce n'était que le resultat de son sang qui battait dans ses tempes.
ET dans sa tête, comme venant, d'autres part... elle entendit une voix, un murmure inaudible par quiconque se serait trouvé au même endroit.
"...l'épée divine sera ton salut, le bras de lumière qui terrasse les ténèbres..."
Messaline releva la tête et jeta son regard encore embué vers l'immence stèle qui se dressait devant elle... Cette lueur qui venait de la garde de l'épée que tenait le guerrier illuminait la piece et au loin, au dela des collines, à des dizaines de lunes on aurait dit qu'un deuxieme soleil naissait au sommet de la tour.
Se dressant sur ses jambes, elle approcha, tendit le bras et sa main s'empara de l'arme qui flamboyait telle une étoile celeste.
Dans un groudement sourd la pierre se fendit juste où l'épée se trouvait; entre le demon et le guerrier, le mur se déchira de bas en haut et deux battant s'écartèrent pour laisser passer l'élu à l'épée divine.
Messaline observa la nouvelle entrée puis posa ses yeux eqaurquillés sur l'arme qu'elle tenait. Elle n'était plus de pierre mais d'un acier aussi pur que la rosée du matin...
Sa légèreté époustouflante en gratifiait l'extremme maniabilité. Sa beauté surpassait les plus belles armes que pouvait créer le plus prestigieux des forgeron!
Elle risqua un pieds au travers de l'ouverture puis le second. Et aussitot, son corps fut enveloppé par un halo aveuglant. Elle disparut comme transportée a des milliers de lunes...
Ce que Messaline découvrit et entendit nul ne le saura jamais. Elle n'en parla à personne car ce periple elle l'avait accompli pour elle... Et la foi des hommes réside dans le fait qu'ils sont ignorant, s'ils sauraient le chaos gagnerait leur coeur et leur avidité les mènerait a la mort.
Enfin, tout ce que les compagnons de la guerriere savaient était que Messaline trouva ce qu'elle était allé chercher, elle revint de la tour et l'accomplissement de son destin debuta... guidé par l'épée de lumière qu'elle brandissait...